ROMAN & NOUVELLES
thierry françois - Les Nouvelles
Les progrés de la communicaction
Une vieille femme d'environ 70 ans et une autre d'une cinquantaine d'année. Je n'ai pas entendu le début de leur conversation. Je l'ai prise en cours au moment où elles parlaient d'une fête organisée dans une école. Nous sommes samedi.
La vieille :
J'aime beaucoup ces petites manifestations, c'est toujours très réussi vous savez.
L'autre femme :
Ah oui c'est vrai, moi c'est la première fois que je venais.
La vieille :
Je suis déjà venue très souvent moi. Ils font vraiment les choses très bien. Vous voulez que je vous prévienne lorsqu'il y en aura d'autres ?
L'autre femme (timide, ne sachant quoi dire) :
En général, c'est Simon qui me préviens…
La vieille :
Ah non, mais Simon il ne sait pas toujours lorsqu'elles ont lieu, je vais vous prévenir, moi j'ai le programme à la maison, je suis toujours au courant.
L'autre femme (hésitante) :
Oui, si vous voulez, je vais vous donner mon e-mail
La vieille (sortant un carnet) :
Oui très bien… je viens juste de ma mettre à l'ordinateur vous savez, je débute juste mais j'ai grand espoir d'y arriver prochainement.
L'autre femme :
Oh, je doute pas que vous y arriverez
La vieille ( prête à écrire) :
Alors, je vous écoute
L'autre femme :
Mon mail c'est Amandine point Schiller arobase ( la vieille écrit) caramail, non A, I, L à la fin comme mail en anglais
La vieille :
Ah oui, en anglais
L'autre femme :
Point com
La vieille :
Ah bon, c'est pas point F.R ?
L'autre femme :
Non, non, là c'est point com (elle regarde ce que la vieille à écrit) Schiller, c'est avec un S au début
La vieille :
Ah ben vous voyez, ça serait jamais arrivé comme ça.
L'autre femme :
Oui… Alors j'ai pas d'ordinateur à la maison mais je consulte ma boîte au bureau.
La vieille :
C'est votre adresse au travail ? Ce n'est pas gênant si je vous écris au travail ?
L'autre femme :
Non, c'est une boîte personnelle que je consulte à mon travail.
La vieille :
Ah oui, je vois
Silence, la vieille semble réfléchir pendant quelques secondes
La vieille :
Dites, vous n'auriez pas le téléphone chez vous par hasard ?
