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1er version du roman> Chap 15 : Hakim et moi discutons

La fumée du joint s'élevait jusqu'au plafond. Je l'appréciais également. Il était fort mais se laissait fumer tout en douceur. Ces effets étaient presque immédiats. Une grande torpeur m'envahit et je souris, fatigué de moi, de mes illusion et de mes efforts pour influer sur les événements de mon existence. Cette lassitude n'était pas désagréable. Hakim se mit à parler et je l'écoutais. Il me racontait une histoire.

Certains jeunes, avec lesquelles il avait travaillé, où qu'il connaissait, ont gagnés plein de thunes, me disait-il. Ils se sont achetés des belles voitures. Ils ont tourné dans le quartier au volant de bolides qu'ils avaient payés en espèces tout en ne sachant quoi faire. Quelquefois, ils faisaient monter des filles et les emmenaient faire un tour. Ils finissaient par les baiser sur un parking et revenaient, tout fiers de s'être vider les couilles, s'en vanter auprès de leurs potes. Comme c'étaient toujours les mêmes filles qu'ils avaient, ça devenait trop monotone. Il leur en fallait des nouvelles. Ils sont partis les chercher ailleurs. A la fin, ils sont tombés sur des jeunes droguées, futures prostitués qu'ils ont aidé à mettre le pied dans l'étrier. Dés qu'une fille leur rapportait de l'argent, ils gonflaient encore plus leurs torses.

L'une d'entre elle en a eut assez de donner tout son fric à un jeune frimeur, elle s'est embrouillé avec lui pour une histoire bizarre. Elle a été voir un autre gars, un vrai pro celui-là, soit-disant pour lui acheter son indépendance. Le gars ne rigolait pas. Il a pris des flingues et quelques potes et ils sont venus faire une descente dans le quartier. Rien que pour faire peur et montrer qui ils étaient. Mais les potes d'Hakim ne se sont pas dégonflés. Celui qui était avec la fille, celle qui voulait être indépendante, a dit qu'il n'était pas question qu'il baisse son froc devant n'importe qui. Il a bastonné la fille à mort, puis il s'est trouvé un flingue et il se baladait toujours avec.

Il l'a fait pendant 3 jours, le quatrième il s'est fait avoir. Ils l'ont butés. Le pire dans l'histoire, c'est qu'il aimait vraiment cette fille. Et elle, elle l'adorait. Après qu'il soit mort, elle s'est fait un dernier shoot. Le genre sans retour. On l'a retrouvée morte d'une overdose. Les autres, c'est pareil, ils font confiance à des meufs, veulent faire du fric avec elles et puis ça foire. Ils sont tous morts ou en taule. C'est comme ça que ça se passe. Hakim le sait très bien. Combien en a-t-il connu qui ont mal fini à cause d'une jolie fille ? Un nombre incroyable, paraît-il.

 


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Lui, il ne veut ni faire étalage de son fric ni se mettre avec une gonzesse. Son argent, il le place pour, plus tard, vivre peinard et faire vivre sa famille. Son but c'est pas de frimer comme les autres imbéciles ni de tomber raide d'un meuf. Il en a vu plein de gars se faire choper autour de lui et il ne veut pas faire les mêmes erreurs.

Je savais qu'il avait raison d'être prudent, mais ce qui aurait été encore plus judicieux c'est qu'il cessa complètement ses activités alors qu'il était encore temps et qu'il devienne honnête. Ce mot l'a fait rire. Mais qui est honnête ? m'a-t-il demandé, l'autre pédé de Cyril, tu crois qu'il est honnête ? On peut pas gagner du fric en étant honnête. Même les hommes politiques, tu vois bien qu'ils magouillent. Effectivement, je n'avais peut-être pas employé le mot qu'il fallait. C'était trop bête. Quels exemples pouvais-je lui donner ? Quels arguments ? Je ne savais plus.

Je pensais à Louise. Mais cette fille ne nous a pas raconter de conneries, lui dis-je, tu peux me faire confiance. De suite, je me rendis compte que je venais de prononcer un autre mot malheureux. Hakim a braqué sur moi son regard noir. Toi, tu me parles de confiance ? J'ai qu'un conseil à te donner : méfier toi de cette nana, c'est tout. Ensuite il a soufflé. La fumée, en sortant de sa bouche, a formé un petit nuage au dessus de nos tête. Il m'a passé le joint. J'ai hésité puis je l'ai repris. J'ai fumé. Je n'avais plus les idées très claires. J'étais devenu perplexe. Il s'est levé, moi, dans mon état, je n'aurais pu le faire ; le shit marocain m'avait cloué au canapé. Je l'ai entendu, dans la cuisine, se servir un verre d'eau. Il est revenu dans le salon. C'est alors que je lui ai demandé s'il croyait aux rêves prémonitoires.

C'est quoi ce truc m'a-t-il répondu. Je lui ai expliqué. Des rêves que l'on fait et qui se réalisent. Et j'ai mentis. Je lui ai dit que j'en avais fait un qui le concernait. Comme prévus, il fut curieux de l'entendre.