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Roman > Chap 6 :

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Pourquoi Louise nous avait rejoint ce jour-là ? Je peux donner quelques éléments de réponse mais cela vous paraîtra sans doute très présomptueux de ma part. Voici néanmoins ce qui s'est passé. Akhim nous avait abandonnés au café de la rue Biot et, le même soir, Louise était chez moi. Nous avons couché ensemble. Tout s'est fait de manière très naturelle parce que nous savions, elle et moi, ce que nous voulions. Pourquoi attendre ? Nous avons fait l'amour avant de nous endormir et le matin, au réveil, nous avons recommencé plusieurs fois. C'était à chaque fois meilleur. Entre deux coups, nous nous reposions et nous discutions. Nous avons compté les heures passées ensemble depuis notre rencontre. Vingt-six. D'habitude les gens attendent de se connaître un peu mieux, me dit-elle, alors que nous étions couchés, nus comme des vers, dans les bras l'un de l'autre. J'étais d'accord mais qu'avions-nous besoin de savoir exactement ? Je lui donnais un baiser. J'étais prêt à lui dresser un portrait intégral de moi, en commençant par les choses les plus importantes. D'abord les renseignements qui figurent sur mes papiers d'identité. Je lui donnais mon nom et mon prénom, qu'elle connaissait déjà (Dieu merci), puis ma date et mon lieu de naissance. Elle fut un peu surprise ; elle me croyait plus vieux. Ensuite, je fis une approximation, à mon avantage, de ma taille, car j'ai toujours trouvé que je n'étais pas assez grand. Six centimètres de plus auraient changé ma vie. J'ai, comme tout le monde, des idées toutes faites. C'est pourquoi, je trouve qu'il est bien pour un homme d'être petit - ainsi le sang circule plus vite dans le corps et ce qu'on perd en hauteur on le gagne en dynamisme - ou alors grand ( entre 1m85 et 1m90) Trop grand, c'est dramatique et avoir une taille moyenne est absolument sans intérêt, toujours selon mes idées toutes faites. Donc, je rêve de mesurer un mètre quatre-vingt-cinq. De tant à autre, pour lutter contre les effets de la bière, je fais quelques exercices de musculation. Mais pour grandir, rien ne vaut un petit mensonge. Comme nous étions couchés, je ne craignais pas de me trahir.


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Cette présentation, sans lui permettre de me connaître davantage, amusait beaucoup Louise. Elle me fit penser à une enfant qui attend avec impatience son tour pour s'amuser lorsqu'elle me coupa. A moi maintenant, c'est mon tour de faire une présentation formelle. Formelle, ce mot, sorti de la bouche de Louise au moment où elle me paraissait une enfant, me fit l'effet d'un anachronisme et je le trouvais assez drôle dans ce contexte. Telles étaient les surprises, les petites contradictions, dont elle était capable. Devant son insistance, je lui cédais la parole sans avoir terminé. Monteil, attaqua-t-elle, Louise. Née le 11 octobre 1973, à Nanterre. Mère italienne et père français. Nationalité française. Taille : un mètre soixante huit. Ah bon ? Fis-je, car je la voyais plus grande. Oui. Adresse, j'habite dans le XI eme, rue Amelot, mais pas chez mes parents. Je loue un studio. Profession, je n'en ai plus depuis hier.
Elle se mit à rire. Elle trouvait tout ça très trop. C'était un rire communicatif et je riais avec elle.Je réalisais que j'étais bien avec une femme. Cela faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé.
Louise avait une jolie peau et des très beaux seins. Qu'elle soit dans mon lit alors que la veille encore je n'osais rêver d'elle, était pour moi comme un don du ciel. Quelle femme merveilleuse ! Embrasse-moi Louise, lui dis-je. Ensuite j'embrassais ses seins, son ventre et puis son sexe. Alors nous avons refait l'amour.


Mangeur de cigogne